Le rôle des
intellectuels à Ouled Mimoun
Cette question a été de tous les débats à tous les
niveaux montrant ainsi que les intellectuels sont la pierre angulaire de
l’évolution d’une société. Or, à Ouled Mimoun, comme partout en Algérie, ils
semblent avoir renoncé à leur rôle laissant leurs concitoyens dans le désarroi. « Le monde est
dangereux à vivre! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal (généralement
c’est une infime minorité), mais à cause de ceux qui regardent et laissent
faire (et Dieu sait qu’ils sont nombreux) ».
La logique de cette citation du célèbre savant Albert
Einstein convient fort bien pour expliquer les déboires de notre petite ville
tant il est vrai que la culpabilité évidente du pouvoir n’exclut nullement la
responsabilité de la société algérienne, principalement sa frange savante
« intellectuelle » ou « intelligentsia » peu importe le
terme, du moment qu’il renvoie à celles et ceux qui sont sensés être à la
fois sa conscience et son vivier. Oui, le pouvoir algérien est corrompu, oppressif,
illégitime,… etc. Cela fait des années que de nombreuses voix le dénoncent et
des doigts accusateurs sont pointés dans sa direction. L’ont-ils fait fléchir
d’un iota? Ont-ils changé quelque chose à la condition misérable de notre
peuple? Voyons les choses en face et
demandons-nous à quel point nous en sommes responsables, ne serait-ce que
d’avoir laissé faire ces groupes de pression minables et analphabètes, qui ont
dépouillé les Algériens de leurs richesses, leurs valeurs et leur fierté, mais
a aussi mis en péril l’avenir du pays et des générations futures.
Aujourd’hui, rien qu’à lire la presse sur la
perversion en tous genres, on voit que le seuil de l’intolérable a été atteint
et nul n’a le droit de fermer les yeux et de se taire. Les initiateurs de l'Appel du 19 mars ont brisé ce silence suicidaire, il y a exactement un an. Et
un des objectifs de cet Appel est de rejoindre les « intellectuels
algériens » où qu’ils se trouvent afin de les inciter à l’action pour le
changement démocratique. S’il y a un bilan à faire un an après l’Appel sur
cette question, et bien qu’il soit positif, il n’est pas satisfaisant pour
autant. Celles et ceux qui ont adopté l’Appel et travaillé à son enrichissement
ou à le faire connaître aurait souhaité qu’un nombre plus important de nos
« intellectuels » sortent de leur silence et s’impliquent dans
l’action politique pour accélérer la fin du régime de la dévastation de
l’Algérie.
Cela dit, en une année d’existence et en dépit des
énormes obstacles que rencontre la coordination en Algérie, l’Appel du 19 mars
a réuni de nombreux Algériens dont les échanges et les contributions ont
enrichi les débats faisant une tribune des plus engagées pour le
changement démocratique en Algérie. Vivement les prochaines étapes qui verront
se matérialiser le rassemblement de toutes les forces agissantes dans notre
pays pour donner vie au Front du changement National.
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