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vendredi 24 décembre 2010

La création du village colonial "Les Ouled Mimoun"

                                       
 Le village des Ouled Mimoun fut créé à proximité des ruines romaines,l'ancienne Altava.Le préfet Majorel avait dans un de ses rapports indiqué à l'administration le pari que l'on pourrait tirer de ce cercle. "Le cercle des Ouled Mimoun a une superficie de 2.029 hectares.La presque totalité des terrains est arrosable et une prairie fertile couvre 856 hectares environ. 1000 hectares furentt réservés à la création d'un centre de 130 feux dont chaque famille aurait droit en moyenne à 15 hectares.On conservait 200 hectares à titre de terres domaniales et le surplus aurait être alloti pour être vendu aux enchères publiques". Tel était le projet qu'on avait étudié et qui fut suivi d'une réalisation effective. Ce territoire assez vaste jouissait d'une situation exceptionnelle grâce aux eaux de l'Isser supérieur qui l'arrosait en grande partie.et permettait l'exploitation des prairies.La production en matière de légumes et fruits ainsi qu'en fourrage permettait à l'alimentation des troupes de Tlemcen.

Il y avait là une une réserve considérable qui permettait à ces adjudicataires de fournir la quantité nécessaire à l'intendance. Le 17 février 1855, les prairies des Ouled Mimoun furent remises par les domaines aux deux négociants MM Manégat et Garavini .Ceux-ci qui avaient une grosse situation financière et qui avaient pu apprécier l'excellence des terres qui leur étaient louées, demandèrent à l'autorité militaire la concession de 2029 hectares dans lesquels ils proposaient d'établir un village et de cultiver les quelques prairies qui restaient. Les deux négociants demandaient cette concession en s'engageant de faire des travaux de colonisation et de construction jusqu'à une somme de 40.000 francs environ.Avec cette somme, ils prenaient à charge de concourir à l'édification du village des Ouled Mimoun, et devaient en particulier assurer la construction des portes de l'enceinte défensive, ainsi qu'une fontaine avec lavoir , une église et établir la clôture du cimetière.Le village à bâtir par les concessionnaires devait comprendre 40 maisons et chaque colon devait recevoir 15 hectares de terre. toutes ces constructions devaient être faites dans le délai de cinq ans.La demande des deux négociants fut soumise à l'application du conseil du gouvernement. Celui-ci se réunit le 12 février 1856 et examina la demande qui avait été portée devant lui.Après étude les membres du conseil décida de préserver les prairies et de les cultiver pour alimenter en fourrage l'administration militaire..L'intendance devait acheter 1 000 têtes de bétail de race bovine susceptible de fournir la viande à l'intendance .Ce troupeau devait être tenu à la disposition de l'administration militaire. Monsieur De Lourmel inspecteur de la colonisation fit ressortir les inconvénients que présentaient ces propositions faites par les deux négociants.Il rend impossible toute idée de concession. Les négociants pétitionnèrent au Ministre de la guerre .Après étude du projet, il décida qu'il n'y avait pas lieu de donner suite à la proposition qui lui avait été transmise et qui s'avérait véritablement comme trop désavantageuse pour le trésor. Cependant, l'excellence de la position des Ouled Mimoun devait conduire l'administration à reprendre pour son compte ce projet de création du village à cet endroit. L'importance de ce point marqué par les ruines d'une colonie romaine et par des établissements musulmanes, indiquait depuis fort longtemps un établissement s'était trouvé établi à cet endroit et permettait de penser qu'il se présentait dans des conditions tout à fait favorables à la culture et à l'habitation humaine. Quelques années après voici des affiches qui annonçaient un agrandissement du centre des Ouled Mimoun faisait valoir les avantages que cet emplacement présentait :" Les fourrages en grande production grâce à l'abondance des eaux. Les irrigations Des terres fertiles permettaient de cultiver la vigne, le figuier,et l'olivier ainsi que la culture du tabac qui y était pratiquée de façon avantageuse concurremment avec celle des céréales et de l'élevage. Le 13 février 1858, parut le decret de création du village qui devait comprendre 50 feux et auquel une superficie de 1.051 ha 78 ares était pour le moment affectée. Le 22 octobre 1858, sans perdre de temps par conséquent, quatre compagnies du régiment d'infanterie, en garnison à Tlemcen étaient acheminées vers les Ouled Mimoun pour être employées au tracé du village et au nivellement.Les plans du village furent établis par le géomètre du service topographique, en résidence à Tlemcen, qui fut chargé d'aller sur place délimiter les différents emplcements qui devaient être affectés aux bâtiments administratives, ainsi que les lots d'habitation qui devaient être donnés aux futures concessionnaires.La grande route de S. Bel Abbès à Tlemcen qui autrefois devait passer loin du village, par le caravansérail de Mechera R'teb doit maintenant passer par le plateau de Altava et traverser l'Isser au Gué des cascades. les travaux d'urbanisme commencèrent aussitôt et au mois d'octobre 1859 , les premiers colons pouvaient être établis dans l'interieur du village. Voici la liste de ces premiers colons: Parère - Chèvre / Boeuf - Desaitre Maurice - Duperrou / Barbier - Nouer Grabos Joseph - Lamothe / Grabos Bernard - Escaot Mouliéras. - Pons / Valat père - Perrin Frantz - Desseaux / Cabanel - Ducrotel Maury - Michaux / Simon - Schraeyr De Pelvillers - Schnell / Duriey - Ibrar Dulin - Hennecourt / Cascau Julien - Pouytes Ces colons se mirent rapidement à l'ouvrage et le village des Ouled Mimoun se développa assez rapidement.Trois ans plus tard d'ailleurs l'Administration en présence de la réussite, décida d'agrandir le village en mettant à la disposition des colons un certain nombre d'hectares qui avaient été réservés au moment de la création du village. au mois d'octobre 1862, on décida de vendre 28 lots de 850 ha 02 ares qui avait été mis en réserve. A côté de ces colons vinrent s'établir un certain nombre d'artisans de profession diverses: Smitt Victor et Martin boulangers(1862) Roisset, forgeron ; Marcoux, charron ; Guillem, aubergiste ; Ybard, tuilier ; Claris Martin et Bury, menuisiers ; Saye et thorel, maçons.On peut signaler également Habertur, établi meunier à Oued Chouly en 1863. La résistance des Ouled Mimoun Dès le début de la création du village, on avait formé une conpagnie de mélice.Cette milice devait comprendre 55 hommes:un lieutenant, un sous-lieutenant, un sergent majeur, un sergent fourrier, deux sergents, quatre caporaux et un tambour.Cette mélice ne fut pas inutile et eût son rôle à jouer lors de l'insurrection qui éclata au mois d'octobre 1864.Elle permit de résister aux attaques en attendant l'arrivée des troupes de Tlemcen envoyées en hâte au secours du centre des Ouled Mimoun. Le mouvement qui surgit assez brusquement dans la nuit du 7 au 8 octobre 1864 avait cependant présenti par l'administration militaire qui avait mis en garde les colons de la région, et leur avait demandé de se refugier dans le village où une défense plus efficace pourrait être assurée derrière les ramparts de ce village. On avait prescri aux colons de gagner le village et d'y organiser la résistance. Un seul colon refusa d'obtempérer à l'ordre qui lui avait été donné et prétendit assurer la défense de sa ferme contre contre les déprédations des Arabes. Ce fut M. Fronty qui brusquement attaqué pendant la nuit se défendit vaillamment avec ses quatre fils. Les fils montaient la garde deux par deux à un angle de la fermede façon à pouvoir surveiller deux côtés à la fois.Les Algériens envahirent les batiments notamment ceux de MM Lestapie et Beauséjour.Ils brisèrent les portes dispersèrent au dehors la vaisselle et les meubles mais enlevèrent les troupeaux et les grains.Le comte Lestapie échappa presque par miracle à la mort. Il habitait une petite ferme isolée, sur le chemin de Bel Abbes aux Ouled Mimoun. L'après-midi où la révolte devait éclater, il reçut la visite des frères Courtot, qui revenaient de livrer du grain à l'intendance militaire de Bel Abbes.Déjà les symptômes se faisaient sentir et des renseignements assez pessimistes avaient été donnés à SBA.aux frères Courtot, qui se hâtaient à regagner le village des Ouled Mimoun. Ils décidèrent non sans peine, Lestapie à se joindre à eux et à venir se réfugier à l'abri des ramparts. Le soir, arrivé aux Ouled Mimoun sans encombre. Lestapie put apercevoir vers l'Est une grande lueur: c'était sa ferme qui brûlait; il l'avait échapper belle et l'avait abondonnée à temps.Une colonne de 600 à 700 hommes, composée en majeure partie de soldats du 53ième de ligne qui tenait ,à cette époque garnison à Tlemcen, fut envoyée en hâte, sous le commandement du colonel Du Houlbier au secours du village des Ouled Mimoun que menaçait le chef des rebelles Sidi Hamza. Développement du village des "Ouled Mimoun" En 1864, le centre des Ouled Mimoun fut attaché au centre administrative de Tlemcen.Un adjoint spécial fut créé, qui avait surtout mission de s'occuper de l'état civil, en principe tout au moins, aux délibérations. Ce fut au début M. Beuchard. Les Ouled Mimoun se développèrent assez rapidement. En 1858 on y rencontrait 68 habitants dont 25 hommes et 16 femmes.D'autres habitations furent construites et le village prenait de l'ampleur. On se préoccupa dés que la population scolaire fut importante et que le village fut assuré de donner aux enfants l'instruction primaire. En février 1864, le commandant de place de Tlemcen qui faisait fonction de maire de Tlemcen avait approuvé un bail pour pouvoir installer une salle d'asile, qui permetteraitde recvoir et garder les enfants en attendant que le nombre fut suffisant pour justifier la création d'une école mixte régulière.Cet asile était installé dans un local par le commandant du cercle militaire à M Thorel, maçon, pour un loyer de 240 francs(31 janvier 1864).L'administration militaire empéchait de confier la direction d'un asile à un homme. Mais on ne trouvait personne du sex feminin aux Ouled Mimoun qui voulut se charger de diriger l'asile.Sans aucun titre officiel , un sieur prit la charge à titre bénévole l'asile en attendant la désignation d'une institutrice. En 1866, Melle Pianne fut nommée institutrice, mais comme elle n'avait pas ses brvets réguliers, elle recevait un traitement de 300 franc par ans auxquels venaient s'ajouter les rétributions mensuelles pyées par les élèves qui n'étaient pas reconnus indigentset comme tels, reçus gratuitement par la maîtresse.Cette rétribution reçue par l'institutrice pouvait être évaluée à 40 frans par mois. C'étaiot donc, en défénitive un traitement d'environ 75francs par mois. En 1867, l'école fut installée dans immeuble appartenant aux héritiers Beauséjour, moyennant un loyer annuel de 400 francs. Melle Pianne mariée, elle fut remplacée par sa soeur, madame Rger Alexandrine, née Pianne. Le village était en pleine prospérité. Le 27 janvier 1869, il prit le nom du général Lamoricière.

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