Bienvenue sur La Nouvelle Altava. La citation du jour:Dans la vie il est facile de juger les autres, mais encore faut- il savoir se juger soi- même.

dimanche 11 avril 2010

Un article de presse"Le Quotidien d'Oran" par: B.OUHIB

Histoire Islamique dites-vous ? Un aussi grand évènement culturel islamique que va organiser, l’an prochain, la wilaya de TLEMCEN doit en principe mettre en exergue tout le patrimoine historique et archéologique que renferme la wilaya. Cependant nous constatons que la région EST notamment la daïra d'Ouled Mimoun demeure ignorée bien qu’elle soit plus ancienne que la ville de Tlemcen elle-même si on se réfère à la documentation épigraphique. Il est idyllique de dire que tous les sites et monuments que renferme la wilaya ont suscité le même intérêt des instances de protection du patrimoine archéologique et historique. Après avoir décortiqué le programme d'action tracé par les différentes commissions locales et nationales, installées par la tutelle,dans le cadre de la préparation du festival de la culture islamique que va abriter notre pays et dont TLEMCEN sera la capitale ;nous avons constaté que le site des Casbât cité par Yahia Ibn Khaldoun dans ses écrits et celui d'ALTAVA qui fut l'objet de plusieurs écrits d'éminents archéologues tel le professeur MARCILLET JAUBERT, tous deux sis à Ouled Mimoun, n'y figurent pas. Nous regrettons vivement l'attitude des historiens et universitaires qui font partie des instances de protection du patrimoine et des sites car leur compétence est unanimement perçue comme indispensable. On ne peut faire de reproches aux architectes sollicités pour cet évènement mais le comportement de nos spécialistes nous intrigue. Nous savons bien qu'ils ne sont pas les décideurs mais ils sont très fortement les prescripteurs. Nous avons aussi remarqué que d'autres communes de la wilaya, moins riches en matière de patrimoine culturel historique et archéologique, se voient bénéficier de budgets pour soit à la restauration des salles de conférence (salles de cinéma), soit à la réalisation de nouvelles infrastructures culturelles. Si j’emploie le plus souvent la formulation plurielle « Nous » au lieu de « Je » ce n’est pas par tradition royaliste. C’est sans doute pour avoir la sensation de me sentir moins seul. Le sujet est très sensible entraînant des réactions courroucées. Il pose néanmoins de vraies questions. D'abord, comment expliquer que le site islamique des Casbât a été restauré dans le passé, synonyme de reconnaissance, se voit ignorer en pareille occasion?Sans parler du site archéologique d'ALTAVA qui n'a jamais fait l'objet de fouille bien que plusieurs épitaphes trouvées justifient son existence. Il est à noter que très souvent par insouciance, par ignorance et par négligence, on laisse aller en décrépitude les sites qui existent dans notre commune ou ailleurs pour ensuite se donner conscience de les faire disparaître. Si on ne croit pas à cette valeur de symbole, on ne pourrait tout au moins considérer ces sites et monuments au même titre que n'importe quelle décoration architecturale. Il est important de faire savoir que parmi les habitants de la dïra de Ouled Mimoun, il existe des fervents du patrimoine, qui conservent le culte de ces sites et monuments et qu'ils les apprécient toujours. Certes nous n'avons jamais été acteurs politiques mais cela n'empêche pas de réagir quand nous nous sentons touchés profondément. Le mouvement d'émancipation qui nous envahit de plus en plus, devient géant d'étaler les valeurs de nos racines mais le programme tracé par la commission du patrimoine, en cette occasion, laisse entendre à nos jeunes un message négatif au sujet de notre patrimoine alors qu'il constitue une richesse à protéger et une identité à valoriser. Les Ouled Mimoun ont payé un lourd tribut quand ils ont répondu favorablement à l'appel d'aide du sultan Yaghmoracen dans ses luttes contre le roi de Fès, en 1236 .Alors de grâce juste un peu de reconnaissance et de considération ! Bachir OUHIB. .

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire